Publié le 17 janv. 2022

extrait de l'article publié le 15 janvier 2022 sur lapresse.ca 

 

L’IMMOBILIER FAIT LE PLEIN DE TALENTS

André Dubuc, La Presse

L’industrie immobilière est imperméable à la pénurie de main-d’œuvre qui se fait sentir partout dans l’économie. Tant les inscriptions dans les écoles que le nombre de courtiers en exercice sont en hausse. Qu’est-ce qui attire tout ce beau monde ?

 

MAÎTRE DE SON DESTIN

DÉBUTS MODESTES

Devenir courtier immobilier, c’est comme lancer une entreprise, insiste Patrice St-Amour, directeur des communications et du marketing à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). « Les trois premières années, un courtier va avoir très peu de transactions et de revenus. Quand les courtiers sortent de l’école, ils doivent prévoir 30 000 $ par année dans un fonds de prévoyance pour passer au travers », conseille-t-il. Cette somme sert à couvrir les frais fixes : cotisation professionnelle, redevances à l’enseigne, loyer et publicité.

Le conseil ne décourage pas les nouveaux venus. Le secteur ne souffre absolument pas de la pénurie de personnel qui sévit partout ailleurs.

Il y a toujours cette attirance envers la profession de courtier, reconnaît M. St-Amour, de l’APCIQ. « L’immobilier est un secteur dont on parle partout et qui suscite beaucoup d’attention et d’intérêt », dit-il.

Le boom dans le nombre et la valeur des transactions depuis 2019 a aussi de quoi faire tourner les têtes.

Depuis 2019, le nombre de transactions réalisées avec le concours de courtiers a augmenté de 10 % par année, pour atteindre 108 000 transactions en 2021, d’après l’équipe économique de Desjardins. Dopé par la hausse des valeurs, le volume d’affaires a bondi de 56 % en deux ans, pour atteindre les 47,5 milliards de dollars au Québec.

Sur la base du prix moyen pondéré de 444 000 $ par unité d’habitation, une commission de 5 % partagée entre le courtier de l’acheteur et celui du vendeur rapporte plus de 11 000 $ par courtier.

L’APCIQ compte en moyenne 16 300 courtiers depuis six ans. Sept sur dix pratiquent dans la région montréalaise. Le taux de rotation s’élève à 3 % par année. Les courtiers ont un revenu brut annuel avant les dépenses de 80 000 $ à 100 000 $ en moyenne, selon M. St-Amour.

LES MAISONS D’ENSEIGNEMENT DÉBORDENT

« Nous avons eu plus de 1500 étudiants en 2021, soit 60 % de plus qu’avant la COVID-19 », dit Sonia Béliveau, directrice générale du Collège de l’immobilier du Québec, une maison d’enseignement privée appartenant à l’APCIQ.

« Notre créneau qui a connu la plus forte croissance est celui des 25 à 34 ans, souligne-t-elle. Ces gens-là, avec la COVID-19, se sont retrouvés avec un surplus d’argent avec la Prestation canadienne d’urgence, ou encore ont vu leur domaine, comme le tourisme, fonctionner au ralenti avec la pandémie. » Ils ont choisi de faire le saut.

Dans le privé, la formation de 400 heures livrée en cinq ou six mois à temps plein coûte près de 5000 $. Certains cégeps publics, comme Édouard-Montpetit à Longueuil, offrent une attestation d’études collégiales en courtage immobilier en sept mois à très peu de frais.

NOMBRE DE TITULAIRES DE PERMIS DE COURTAGE (RÉSIDENTIEL ET COMMERCIAL) ACTIFS AU QUÉBEC

AU 31 DÉCEMBRE 2021 : 15 830

2020 : 14 772

2019 : 14 662

Source : Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec

 

 

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